Tourisme tunisien: Un autre coup dur
L’image de la Tunisie est grandement malmenée depuis des mois, même si le gouvernement se réjouissait d’une reprise, qui selon toute vraisemblance n’en était pas une si l’on comparait les chiffres annoncés à ceux de 2011, le coup est dur. Sera-t-il fatal ?
Selon les professionnels, la situation est préoccupante indépendamment des derniers événements et malgré l’attitude triomphaliste du gouvernement. Les statistiques des quatre premiers mois 2012 sont loin d’être significatifs pour le tourisme tunisien. Celui-ci fait le plus gros de son trafic durant la seconde moitié de l’année autrement dit à partir de maintenant ! Et c’est là où les derniers événements risquent de porter un coup fatal à la saison !
Mohamed Jrad, Directeur de l’hôtel « Radisson Djerba » se réjouissait hier au téléphone de la reprise des réservations mais relevait tout de même que celles-ci étaient rares pour septembre et octobre prochains. Une période durant laquelle l’île est habituellement fortement fréquentée. Cela explique l’attitude attentiste et méfiante des touristes. La destination tunisienne ne rassure pas. On navigue à vue et décide à la dernière minute.
Quel est l’impact des incendies, des manifestations, de bars fermés, du couvre-feu, de la montée du radicalisme religieux? Sur les réseaux sociaux et dans la majorité des médias tunisiens, la question tourne en boucle.
La question est posée directement à Samir Dilou, ministre des droits de l’homme durant une conférence de presse qui s’est tenu hier pour faire le point sur la situation. Celui-ci répond : «Espérons qu’il n’y aura pas d’impact !».
Dur d’y croire sachant combien le secteur est délicat et combien les images de violences liées au fanatisme et au radicalisme religieux font fuir l’Europe.
Amel Djait
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