Dar Mima. Le nom sonne comme un souvenir de grand mère. Le menu proposé à 28Dt pour un rupture de jeune est tentant. A l’arrivée, Dar Mima livre une prestation correcte et généreuse mais qui mise plus sur la quantité que la qualité. Par Amel DJAIT
En ce jour de rupture de jeune, le restaurant Dar Mina est plein et la grande salle de la mezannine aussi. La clientèle est familiale et relativement jeune.
La mise en place est en place. A quelques 10 minutes du rupture du jeune, les entrées trônent déjà sur la table: duo de salade ( excellente méchouia et tunisienne un peu plus quelconque), divers très petits ramequins présentent des dattes farcies, de la ricotta fraîche. En boissons, Dar Minma propose un verre de « bssisa » ….Le tout repose sur de jolis sets de table en nattes de Nabeul et une belle porcelaine traditionnelle. Le clin d’oeil au « haleb », qui a largement disparu, est plus que louable.
Avec l’appel à la prière commence la farandole des plats. Rapidement arrive une soupe de poisson, une brika » ratée, huileuse, froide, trop cuite et dure. Fort heureusement, ce bémol est vite rattrapé par une délicieuse « marqat emelh » avec une boulette. Un délice!
Les plats de résistance, ayant été commandé avant le début du service, arrivent après une très longue attente. Pour ceux qui aiment prendre leur temps et apprécient de se reposer, faire la conversation et profiter de la soirée ceci est parfait. Par contre, pour ceux qui n’aiment pas attendre, la faim passe et du coup, il y’a de fortes chances qu’ils ne profitent pas des plats. Ceci dit, avec le nombre d’entrées et de mise en bouche que propose le menu, il est vraiment facile d’être vite rassasié.
Question nourriture, la saveur chez Dar Mima est au rendez vous. Si les pâtes « fell » au mérou étaient froides et le poisson grillé un peu trop cuit, le couscous aux poulpes était délicieux et la « tastira » du complet poisson excellent. La corbeille de pains est remplie de diverses variétés: baguette, tabouna…
Là où Dar Mima n’assure pas, c’est au niveau du service. Et c’est dommage! Avec énormément de bonne volonté et d’engagement, les serveurs en sous nombre sont débordés. Ils ne peuvent pas assurer le nombre de couverts, le service, le débarrassage, les commandes additionnelles des clients ( pain, boissons, citron…) En nage, ils courent et ne parviennent pas à assurer le volume de travail exigé. Ils finissent pas stresser le client qui pour obtenir un coca ou une facture, il lui faut demander, lever la main, insister….Au risque de partir à la fin sans dessert!
En conclusion, Dar Mima est un bon rapport qualité-prix mais gagnerait à fournir un peu plus d’efforts au niveau service.
S’engageant pour une cuisine typiquement Tunisienne et traditionnelle, il promet de « Manger tunisien et de se régaler des plus bons plats basés sur les légumes, les épices, l’huile d’olive, les viandes et poissons… La cuisine tunisienne, c’est des recettes santé dans un contexte méditerranéen ».
Si l’intention y est et l’effort aussi, Dar Mima ne parvient pas encore à faire passer un bon moment à ses clients surtout avec en bruit de fond un programme de télévision par ci et un autre par là.