Mohamed Habib Khalfaoui : « Le Concours Tunisien des Produits du Terroir facilite l’accès marché au niveau local et international »

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Dans le but de faire le point sur les étapes clés par lesquelles le 1er Concours Tunisien des Produits du Terroir est passé, monsieur Mohamed Habib Khalfaoui, membre du comité de pilotage du projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (PAMPAT), s’exprime. Aujourd’hui retraité, il est venu mettre son expérience au profil de ce concours comme expert et ingénieur en chef au sein du ministère de l’agriculture. Il occupe le poste de responsable d’homologation du concours. Interview conduit par Fedy Abid

1001Tunisie: Quel est l’objectif principal du 1er Concours Tunisien des Produits du Terroir ?

Mohamed Habib Khalfaoui: Ce concours vise principalement à valoriser les produits du terroir, et à faciliter leur accès aussi bien au marché local qu’ international. Le concours cherche à renforcer la compétitivité entre les produits. Il peut  mieux permettre aux produits d’être exportés vers d’autres pays et donne une vraie valeur ajoutée aux producteurs.

Comment? Expliquez nous.

Cette valeur ajoutée consiste à promouvoir ces produits en amont de la société et du secteur du tourisme. L’objectif du Concours est aussi de créer un lien entre le secteur du tourisme et celui de l’agriculture.  La Tunisie a la chance d’avoir des produits qui représentent une richesse inestimable.

Pour le consommateur, qui est un des usufruitiers de ce concours, le point le plus important reste la transparence. Comment avez-vous accentué cette condition au sein du concours  ?

En effet, tous les chiffres ont été annoncé et toutes les étapes clés par lesquelles ce concours est passé sont on ne peut plus claires. Le 18 mai, nous avons effectué un test à blanc avec la participation de 70 dégustateurs et 100 produits. Les produits proviennent de tous les coins de la Tunisie au vu la diversité biologique dont jouit notre pays. Avant d’organiser ce concours, nous avons élaboré une étude pour définir ce qui caractérise exactement les produits du terroir, travailler à la définition, critères….

Aujourd’hui le concours officiel  enregistre la participation de 272 produits provenant de 123 producteurs des 24 gouvernorats de la Tunisie. Les 272 produits ont été classifiés en cinq catégories ; L’huile d’olive, les fruits, les jus, les plantes aromatiques, les produits de pêche et les eaux florales. Par la suite, nous avons classifié en sous-catégorie pour avoir exactement 30 sous-catégories.

Par quoi se caractérise le concours ?

C’est un concours hédonique et non pas un concours de branche ou scientifique. En d’autres termes, ce concours se base sur la question « j’aime » ou « j’aime pas » selon l’appréciation sensoriel du dégustateur qu’il soit spécialiste, producteur ou consommateur.  Chaque table des 19 tables a réunit ces trois profils pour qu’ils puissent attribuer une note en fonction d’une grille d’évaluation.

Grâce à ses notes, nous allons pouvoir donner des médailles à 30%  des produits qui participent à ce concours. Les résultats seront annoncés le 8 décembre 2017 en présence du ministre de l’agriculture, Samir Bettayeb.

Enfin le 9 et le 10 décembre, après la remise des médailles il y’ aura une exposition de produits. Ce marché est ouvert au public et aux consommateurs dans le but de promouvoir les produits du terroir qui reste l’objectif principal de ce concours.

Quelles sont les difficultés que le Comité de pilotage a rencontré lors des étapes de préparation de ce concours ?

Les difficultés qu’on a du surmonter, bien évidemment, ont été principalement liées à la logistique, et c’est parfaitement normal pour l’organisation d’un concours aussi authentique. En deuxième lieu, l’autre difficulté ce sont les sources de financement.

Le concours a été financé par l’État tunisien avec le soutien de la Suisse puisque l’un des organisateurs de ce concours est la Confédération suisse. Quant au projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (PAMPAT), il a été mis en œuvre par le secrétariat d ’État à l’économie (SECO) et l’organisation des nations unies du développement industriel(ONUDI).

Donc, comme vous le voyez, on parle de plusieurs parties qui ont appuyé ce concours pour qu’il soit aujourd’hui concrètement réalisable. Mais au vu de l’énergie qui s’y passe, ne parlons pas de difficulté mais plutôt d’une étape clé qui a nécessité beaucoup de complémentarité pour que ce concours voit le jour!

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