Le paysage des services de transport en Tunisie
Dans la vivante Tunisie, il y a une certaine alchimie qui mélange une touche d’ancien avec une pointe de moderne. C’est un pays riche de diversité, avec des souks animés, des plages tranquilles et des sites historiques mondialement connus. Et en plein cœur de tout cela, un sujet suscite un grand débat : l’utilisation des applications de transport comme Uber.
Uber et ses premiers pas en Tunisie
Uber, le géant mondial du transport alternatif, a révolutionné l’industrie mondiale du transport en fournissant une plateforme simple et efficace qui met en relation les conducteurs indépendants et les utilisateurs à la recherche d’un moyen rapide et facile de se déplacer. L’application est présente dans plus de 600 villes dans le monde et son modèle commercial a été largement adopté dans de nombreux pays.
Toutefois, la Tunisie n’est pas l’une de ces régions où Uber a réussi à s’implanter. En guise de contexte, Uber a tenté de lancer ses services dans le pays à deux reprises, en 2016 et 2018, mais ces tentatives ont été infructueuses.
Le contexte réglementaire tunisien
L’une des raisons principales de l’échec d’Uber en Tunisie est la réglementation stricte en matière de transport. Les taxis sont un secteur fortement réglementé et protégé en Tunisie. Ses membres sont soumis à une réglementation stricte, notamment en ce qui concerne les horaires de travail et les tarifs. Ils doivent également répondre à de nombreux critères, comme l’obligation de posséder une licence appropriée.
Les services d’Uber ont été vus comme une menace par les nombreux chauffeurs de taxi conventionnels, qui ont manifesté à plusieurs reprises contre la présence de l’entreprise. Ces professionnels du transport ont revendiqué que les services fournis par Uber et les entreprises similaires ne respectaient pas les lois du pays en matière de transport et créaient une concurrence déloyale.
Le gouvernement tunisien a par conséquent choisi de bloquer l’implantation d’Uber dans le pays, non seulement pour protéger l’industrie locale des taxis, mais aussi pour des raisons de sécurité et de réglementation.
Uber, entre tentative d’implantation et blocage
L’absence d’Uber en Tunisie n’est pas sans soulever des débats. Certaines voix appellent à un assouplissement des réglementations pour permettre à Uber de fournir ses services. Ils mettent en avant les avantages d’un tel service, comme l’augmentation de l’emploi pour les jeunes, l’amélioration de l’accès aux transports dans les zones mal desservies et la potentielle baisse du coût des déplacements pour les clients.
Toutefois, ces arguments ne sont pas suffisants pour convaincre les autorités tunisiennes. Avec l’introduction de nouvelles lois sur le transport en 2019, il semble qu’il sera encore plus difficile pour Uber de faire son entrée sur le marché tunisien.
Et maintenant, que se passe-t-il ?
Le rejet d’Uber en Tunisie a laissé la place à des applications locales pour prendre le marché. Par exemple, Yassir, une application de VTC tunisienne, enregistre une croissance fulgurante depuis son lancement en 2017.
Cela étant dit, il est toujours possible qu’Uber puisse un jour faire son entrée sur le marché tunisien. Les modes de transport évoluent rapidement et les gouvernements de nombreux pays sont forcés de faire évoluer leur législation pour accueillir ces nouvelles formes de mobilité. Et qui sait, peut-être qu’un jour, nous verrons Uber rouler dans les rues de Tunis.