Un groupe d’étudiants affiliés à l’Union générale des étudiants tunisiens (à gauche) a manifesté, la veille du lundi 16 octobre, devant le siège de l’ambassade de France, rue Bourguiba, pour exprimer sa « colère » face à la position de la France en faveur de la guerre israélienne contre Gaza et en solidarité avec le peuple palestinien et sa résistance à l’occupation.
Les participants à la manifestation, au nombre d’une cinquantaine d’étudiants, dont des membres du bureau exécutif du syndicat étudiant, ont déclaré : « La France est elle, la France est coloniale », « Les Français et les Américains sont partenaires dans l’agression » (contre Gaza). « Le peuple veut criminaliser la normalisation » et réclame la libération du prisonnier George Abdullah, détenu depuis 40 ans dans les prisons françaises en raison de sa condamnation pour participation à l’assassinat de diplomates israéliens et américains.
Asala Azouzi, membre du bureau exécutif de l’Union générale des étudiants tunisiens, a déclaré : « Le mouvement étudiant et populaire condamne la violation des droits de l’homme par la France » après la décision de la France d’arrêter et d’empêcher les manifestations de soutien au peuple palestinien.
Rayan Ayari, membre du Bureau fédéral de la Fédération à l’Université de la Manouba, a exhorté les autorités tunisiennes, qui ont exprimé une position de soutien au peuple palestinien, à convoquer les ambassadeurs de France et des Etats-Unis pour les informer de cette position et exiger des éclaircissements sur leur position. La manifestation a donné lieu à des altercations avec les forces de sécurité, présentes en grand nombre autour du siège de l’ambassade de France, rue Bourguiba, à l’occasion de la manifestation.
