La Tunisie a prolongé jusqu’à nouvel ordre son système de quotas pour l’eau du robinet ainsi que l’interdiction de son utilisation pour l’agriculture, a annoncé samedi le ministère de l’Agriculture.
En mars, ce pays d’Afrique du Nord a commencé à couper l’eau la nuit et à en interdire l’utilisation pour l’agriculture, en réponse à une sécheresse qui dure depuis cinq ans.
Les autorités avaient alors annoncé que ces mesures resteraient en vigueur jusqu’au 30 septembre.
L’utilisation de l’eau du robinet pour laver les voitures, arroser les espaces verts et nettoyer les rues et les lieux publics a également été interdite.
Quiconque enfreint les règles s’expose à une amende et à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois.
Ces dernières années, la Tunisie a connu des étés plus longs et des périodes de sécheresse, exerçant une pression supplémentaire sur les sources d’eau souterraine déjà épuisées.
Les barrages tunisiens ont enregistré une baisse de capacité d’environ un milliard de mètres cubes, en raison des faibles précipitations de septembre de l’année dernière à la mi-mars de cette année.
Le barrage de Sidi Salem, au nord-ouest du pays, est la principale source d’eau potable de plusieurs régions. Le niveau y est tombé à 16 pour cent de sa capacité de 580 millions de mètres cubes.
L’impact du changement climatique a été accusé de sécheresses prolongées dans certaines régions du monde.