En Tunisie, la police détruit un camp de migrants face au bâtiment de l’ONU

La police de Tunis, la capitale tunisienne, a expulsé de force un groupe d’Africains subsahariens sans abri qui campaient devant les bâtiments de l’ONU de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) depuis plusieurs semaines.

Des gaz lacrymogènes auraient été tirés mardi et des matraques auraient été utilisées pour évacuer des personnes.

Le groupe comprenait des personnes du Niger, du Soudan, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.

L’un des migrants a déclaré à un correspondant de RFI : « J’ai essayé de filmer des vidéos, mais je n’ai pas pu faire grand-chose. Il y avait beaucoup de gaz. C’était dur.

D’autres journalistes ont tweeté depuis la scène du bureau de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), certains disant qu’un camp où les migrants s’étaient rassemblés avait été complètement détruit.


La journaliste indépendante Elizia Volkmann a tweeté : « La police a tiré des gaz lacrymogènes, battu et arrêté de nombreux migrants et réfugiés au cours de la dernière heure. Les tensions ont augmenté alors qu’ils avaient du mal à communiquer avec @UNHCRde leur côté ils disent que le HCR n’a pas répondu, le HCR dit le contraire. »

Un autre journaliste indépendant, Simon Cordall, a tweeté : « Dévastation ici. Le camp est détruit, les biens des gens sont emportés comme des ordures.

La plupart de ces migrants africains attendaient d’être rapatriés après que le président tunisien Kais Saied ait affirmé qu’ils tentaient de nuire au pays, déclenchant une vague de violence à leur encontre.

Il a déclaré que les migrants faisaient partie d’un complot visant à modifier la composition démographique du pays d’Afrique du Nord, qui est majoritairement de culture arabo-musulmane.

Saied a par la suite nié avoir incité à la haine.