Le président de la République, Kais Saied, a reçu cet après-midi, jeudi 21 mars 2024, au Palais de Carthage, la ministre de l'Equipement et du Logement chargée de la gestion du ministère des Transports, Sarah Zaafarani El-Zanzri.
Le Chef de l'État a d'ailleurs souligné la nécessité d'accélérer le développement d'une stratégie nationale pour les transports publics, afin de sortir ce secteur de la situation dans laquelle il s'est détérioré à cause des politiques suivies depuis le début des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, ce qui a conduit à l'absence presque totale de transports publics, ainsi que de nombreux autres équipements publics.
Le Chef de l'État a également souligné la nécessité de trouver des solutions immédiates au dilemme auquel est confronté le secteur des transports publics, en attendant la mise en œuvre de la stratégie, dénonçant que les citoyens passent chaque jour de longues heures à attendre l'arrivée d'un moyen de transport public qui peut venir ou ne pas venir ou ne pas s'arrêter du tout parce qu'il ne s'est pas arrêté du tout. Il peut accueillir un passager supplémentaire, tandis que les autres sont obligés de parcourir toute la distance, la moitié de leur corps à l'intérieur du bus et l'autre moitié à l'extérieur. Il y a ceux qui passent quatre heures à attendre chaque jour, jugeant inacceptable que le nombre de bus dans le Grand Tunis ne dépasse pas environ 300 bus ou un peu plus, alors que le nombre de voitures de métro d'occasion a diminué de 75 pour cent.
Le Président de la République a rappelé que le droit au transport est un droit constitutionnel et que le citoyen a le droit de voyager dans de bonnes conditions répondant à toutes les conditions de sécurité et à des horaires précis.
Soulignant dans ce contexte que les prêts obtenus par l'État tunisien sont le plus souvent destinés à la construction de nouvelles routes, ce qui est une bonne chose car les transports sont l'élément vital de l'économie, mais il est incapable d'obtenir des financements pour développer le secteur des transports publics, notamment les bus, les chemins de fer et les trains. Ensuite, si la Tunisie se plaint de l'état désastreux des transports publics sous prétexte de perdre des financements, d'où vient l'argent pour fournir des voitures de l'étranger, et bon nombre d'entre elles sont des voitures de luxe, à raison de dix mille voitures environ. Tous les deux mois?
Lors de cette réunion, le Président de la République a abordé le sujet des transports collectifs privés, qui ne peuvent pas être une solution, car les conditions dans ces moyens ne peuvent être qualifiées que d'inhumaines et portent atteinte à la dignité humaine, en plus des risques auxquels sont exposés les voyageurs. car leur nombre dépasse la capacité de les accueillir. À cela s’ajoutent les travailleurs et travailleuses qui sont transportés dans les campagnes dans des camions sans sécurité ni respect des droits humains les plus élémentaires. De nombreuses travailleuses, en particulier, sont mortes dans des accidents dus à ce type de transport.
Cette réunion a également porté sur la situation de la compagnie aérienne tunisienne, qui fut autrefois la fierté de la Tunisie au niveau mondial, mais qui a peu à peu décliné et atteint la situation à laquelle elle est parvenue, nécessitant une intervention urgente et exigeant son nettoyage afin que son éclat et l'éclat peut être restauré. Le président de la République a souligné que l'opération visant à attaquer la compagnie aérienne tunisienne ne se limite pas à la corruption qui s'est répandue en son sein et aux affectations illégales qu'elle a connues, surtout depuis l'année 2011, mais vise plutôt à la détruire. Le Chef de l'État a souligné qu'il n'y aura aucune perte, ni sur terre ni au ciel, et que des travaux seront faits pour faire monter en flèche cette institution, et qu'elle sera également débarrassée de ceux qui ne se soucient que de négliger les acquis de notre pays et de se soumettre honteusement. aux instructions qu'ils reçoivent de l'étranger et de ceux qui sont tombés dans leurs bras.