Destination Greens tunisiens

Météo oblige, les golfeurs européens doivent ronger leurs freins durant les longs mois d’hiver et attendre des temps plus cléments pour pratiquer leur passion. Fort heureusement pour eux, leurs professeurs et entraîneurs leur organisent des stages au soleil, de deux à trois par an. Le top des destinations est sans aucun doute actuellement le Maroc, la Turquie et l’île Maurice, qui proposent de nombreux parcours de qualité et un accueil haut de gamme.

L’agence Golfandco, sise à Sousse, forte de sa connaissance de ce sport et de son milieu, a organisé, du 2 au 6 décembre, avec le soutien de la Fédération tunisienne de Golf et en partenariat avec les golfs et un bouquet d’hôtels de 4 et 5 étoiles, un séjour de découverte de l’existant tunisien. Elle a pour cela accueilli un groupe de professionnels diplômés d’Etat français, des régions du Nord, de Bourgogne et de Rhône-Alpes, qui ont pu jouer sur les golfs Yasmine et Citrus de Hammamet et le golf Course d’El Kantaoui.

Une qualité hôtelière à améliorer
L’enjeu de cet éductour est de taille. La valorisation de la destination Tunisie passe par la reconnaissance des professionnels étrangers, relais indispensables pour atteindre un public habitué aux prestations de très haut de gamme, qui sera à même, de par ses exigences, de faire progresser l’offre dans le sens de la qualité et de son suivi.
Les conclusions des professionnels portent essentiellement sur deux points. D’abord, la découverte de parcours esthétiques, techniques et bien entretenus, au cœur d’un beau paysage, même s’ils regrettent l’éparpillement des terrains, de Tabarka à Djerba. Bilan positif côté golf, donc.
Leur seul doute repose sur l’offre hôtelière et de restauration… « Ma clientèle n’accepterait pas une semaine de repas aussi peu gastronomiques », affirme un professeur de Lyon, qui regrette la différence qualitative d’hôtels pourtant de même catégorie. « Nous avons vu le plus superbe et le plus banal », explique son collègue. Une réflexion est donc à mener si la Tunisie veut se hisser au rang de la concurrence et prendre sa part de marché.

Ce n’est pas un Air Shot, loin de là : les partenariats se mettent en place, les hôteliers ont entendu, et la plupart des professionnels présents ont exprimé leur désir de revenir.

Mireille Pena

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