Dans un geste qualifié d’escalade injustifiée et soudaine, l’Union des écrivains tunisiens a publié ce vendredi après-midi un communiqué dans lequel elle dénonce la décision du ministère des Domaines et de l’Immobilier d’évacuer le siège historique du syndicat, qui abritait les activités de Écrivains tunisiens depuis plus d’un demi-siècle.
Il a ajouté que cette décision est intervenue « au moment où la Fédération s’apprêtait à céder officiellement le siège du ministère après que l’organisme précédent ait présenté un dossier comprenant toutes les procédures juridiques nécessaires ».
Dans ce communiqué, l’Union des écrivains tunisiens a tenu le ministère des Affaires culturelles « pour la responsabilité historique des conséquences de cette décision », soulignant que la poursuite de la mise en œuvre de la décision pourrait nuire à la trajectoire culturelle et politique du pays à un moment sensible.
L’Union a estimé que la décision représente une « menace sérieuse » pour son travail et ses activités étendues dans le domaine culturel local et international, et vise à « marginaliser le rôle majeur » qu’elle joue dans la promotion de la culture nationale.
Il a exprimé son adhésion à son droit à préserver son siège historique, notant que ce siège fait « partie intégrante de l’identité des écrivains tunisiens et de leur droit à un espace digne de leur grande histoire culturelle ».
L’Union des écrivains tunisiens a appelé le ministère des Affaires culturelles à envisager sérieusement d’améliorer le siège à la hauteur de son statut, à condition que cela s’inscrive dans un cadre de coopération servant les intérêts des écrivains et intellectuels tunisiens.
Dans son communiqué, l’Union a souligné que la question n’est pas seulement liée à la préservation d’un siège historique, mais plutôt au droit constitutionnel à la culture et à la nécessité de protéger le rôle des écrivains sur la scène culturelle tunisienne.
Le communiqué indique que le syndicat a joué un rôle fondamental depuis sa création dans la préservation de la culture tunisienne et dans sa contribution à son rayonnement interne et externe, soulignant que la récente décision reflète « un déclin de l’appréciation du rôle des écrivains et des intellectuels ».
Le communiqué souligne que l’organisme gestionnaire reste engagé au dialogue avec le ministère, appelant à une séance de négociation urgente afin de trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. L’Union s’est également déclarée prête à adhérer à la voie des négociations dans le cadre du respect mutuel des lois et de la constitution, espérant pouvoir poursuivre son œuvre culturelle et créative d’une manière qui correspond à son histoire et à son rôle dans la société tunisienne.