L’économiste Moez Hadidan a estimé que l’implication des fonds de sécurité sociale dans le processus d’octroi de prêts à leurs abonnés, malgré la crise financière qu’ils traversent actuellement, contribuera à diversifier leurs revenus et ne perturbera pas le flux de travail des banques.
Hadidan a expliqué, dans une déclaration qu’il a faite à l’agence tunisienne Afrique Nouvelles, que le succès de cette proposition reste tributaire de la mise en place de l’infrastructure logistique et des structures nécessaires pour surveiller et gérer les risques de défaut de paiement.
Il a souligné que la situation financière des caisses de sécurité sociale est caractérisée par l’instabilité, selon les données publiées par le ministère des Finances dans un rapport sur les « établissements publics ».
L’expert a estimé que les nouveaux prêts accordés par la Caisse Nationale de Retraite et de Sécurité Sociale et par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ne peuvent en aucun cas mettre fin au monopole des banques commerciales qui imposent des conditions strictes pour l’obtention de prêts.
Il a expliqué en disant : Les montants que les deux fonds accorderont ne répondent pas à la demande totale du marché, considérant qu’ils constituent une alternative positive pour les travailleurs qui ne peuvent pas obtenir de prêts auprès des banques.
Il a noté que « cette décision aura un impact sur les Tunisiens, d’autant plus qu’un bon nombre d’entre eux ont un pourcentage élevé d’endettement, comme en témoigne le recours excessif aux avances salariales à court terme », selon son estimation.
Hadidan a poursuivi en expliquant : « Dans tous les cas, les participants qui ont un taux d’endettement élevé ne pourront pas obtenir de prêts des deux fonds si le taux de remboursement dépasse 40 pour cent du salaire ».
Concernant l’impact économique de cette mesure, l’expert a ajouté qu’elle favorisera l’inclusion financière des personnes concernées et permettra la diversification des revenus des caisses de sécurité sociale. D’autre part, les taux d’intérêt utilisés sur les prêts personnels et automobiles sont censés être liés au taux d’intérêt du marché monétaire, pour éviter aux bénéficiaires de ces prêts de devoir travailler dur. Des montants supplémentaires en cas de baisse des taux dans le futur.