L'avocate Nafie Al-Araibi, membre de l'équipe de défense du journaliste Muhammad Boughalab, a rapporté aujourd'hui mercredi que la plainte déposée par un employé du ministère des Affaires religieuses contre son représentant a été réservée à la négociation et à l'annonce du jugement à la fin de la séance après la fin des travaux.
Al-Araibi a ajouté, dans une déclaration à l'agence Tunis Afrique, que l'organisme de défense avait exigé, dans son plaidoyer lors de l'audience d'aujourd'hui, que les procédures de traçage soient invalidées et que l'affaire ne soit pas entendue contre son représentant, Mohamed Boughlab.
Boughalab a comparu aujourd'hui dans le procès intenté contre lui par un employé du ministère des Affaires religieuses, que le tribunal avait examiné le 3 avril, et a reporté son examen à l'audience d'aujourd'hui tout en rejetant la demande de libération.
Le 26 mars, le ministère public a décidé de déférer Boughlab devant le conseil de quartier, pour le poursuivre pour un crime au sens du chapitre 128 du Code pénal et du chapitre 86 du Code des communications.
Le chapitre 128 du Code pénal stipule que quiconque attribue à un agent public ou l'assimile lors de discours publics ou par la presse ou d'autres moyens de faire connaître des faits illégaux liés à son travail sans fournir la preuve de la véracité de cela sera puni de d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de cent vingt dinars.
Quant au chapitre 86 du Code des télécommunications, il prévoit que quiconque intentionnellement offensera autrui ou troublera son confort via les réseaux publics de télécommunications sera puni d'un emprisonnement d'une durée allant d'un à deux ans et d'une amende de cent à mille dinars.
Boughlab ne s'est pas présenté au tribunal de première instance de Tunisie à l'audience du 3 avril pour des raisons de santé, car il a été transféré à l'hôpital de Rabat, selon un rapport reçu par le tribunal de l'administration pénitentiaire, tandis que les avocats présentaient leurs plaidoiries et ont exigé la libération de leur représentant.
Il est à noter qu'une carte de détention pénitentiaire a été délivrée contre le journaliste Mohamed Boughlab, sur la base d'une deuxième plainte déposée contre lui par un professeur d'université, sur la base du chapitre 24 du décret 54 de 2022 relatif à la lutte contre les délits liés aux systèmes d'information et de communication.