Ahmed Ragab, doyen des vétérinaires, a confirmé que la rage est une maladie grave et mortelle transmise des animaux à l’homme, et que le fait d’enregistrer neuf décès humains en Tunisie à cause du virus de la rage est considéré comme un indicateur « inquiétant ».
Il a décrit la relation entre la santé humaine, l’environnement et la santé animale comme une relation de « corrélation et d’interaction », ajoutant qu’il n’est pas possible de garantir une bonne santé humaine sans la protection des animaux, notant que l’Organisation mondiale de la santé confirme que le pourcentage de maladies animales bactériennes et parasitaires transmises à l’homme n’est pas inférieur à 60 pour cent. Il a expliqué que la rage n’est pas causée uniquement par les chiens, mais plutôt par tous les mammifères pouvant transmettre l’infection, et qu’un pourcentage très important provient des chiens et des chats.
Ahmed Ragab a expliqué dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Nouvelles que la lutte contre la rage est une responsabilité et un travail participatif entre les institutions et organes de l’État, les citoyens et la société civile, estimant que « la santé du citoyen fait partie intégrante de la lutte contre la rage ». les composantes de la sécurité nationale.
Rajab a apprécié l’importance du principe « Une seule santé » préconisé par l’Organisation mondiale de la santé, qui considère que « la santé humaine ne fait qu’un avec la santé animale et la santé de l’environnement également », ce qui nécessite une action participative aux niveaux local, régional, et national pour protéger la santé humaine, animale et environnementale.
Rajab a également exprimé sa gratitude pour le rôle des agences gouvernementales en Tunisie dans l’activation du principe « One Health », dans lequel les efforts de quatre ministères unissent leurs forces : le ministère de la Santé, le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Environnement et le ministère de l’Environnement. Agriculture, ajoutant que le ministère de l’Éducation, pour sa part, peut jouer un rôle important dans ce cadre en sensibilisant les élèves des écoles primaires, collèges et instituts secondaires, en les sensibilisant à la manière de traiter les animaux et en leur faisant prendre conscience de leur existence. des maladies transmises des animaux aux humains.
Il a souligné que les organisations internationales s’accordent sur la nécessité d’une action collective et participative entre les différentes parties prenantes, notamment les ministères, les organismes, les composantes de la société civile et les citoyens, aux niveaux régional, national et mondial, dans le but de protéger la santé humaine et animale et la environnement.
Le Doyen des Vétérinaires a souligné la nécessité d’établir un partenariat efficace entre les secteurs public et privé pour lutter contre la rage, et l’importance de mener des campagnes de vaccination dans un délai court, ne dépassant pas deux mois, jusqu’à ce que se forme une immunité collective permettant la protection. Il a ajouté qu’il est nécessaire d’établir un système d’alerte précoce et proactif pour éviter la propagation de maladies qui entraînent des pertes humaines et matérielles.