Anwar Al-Halloumi, chef du bureau de Nabeul de l’Organisation tunisienne pour l’éducation et la famille, a confirmé dans une déclaration au correspondant de l’EFM dans la région, Montaser Sassi, que l’organisation a enregistré récemment une augmentation significative du nombre de cas d’expulsion définitive des instituts et des écoles, notant que de nombreux parents contactent quotidiennement l’organisation pour signaler des cas d’expulsion sans trouver d’alternatives appropriées pour les réintégrer dans le parcours éducatif ou de formation.
Al-Halloumi a expliqué que certains élèves expulsés restent déscolarisés sans suivi, ce qui augmente le risque de délinquance et d’abandon précoce, ajoutant que l’organisation travaille en coordination avec les directions régionales de l’éducation et les délégués à la protection de l’enfance pour trouver des solutions sociales et éducatives qui tiennent compte de l’intérêt de l’élève, que ce soit en le réinsérant dans un établissement d’enseignement ou en l’orientant vers une formation professionnelle.
Il a indiqué que dans de tels cas, l’organisation propose des formations en coopération avec les centres de formation professionnelle des Etats de Nabeul, Zaghouan et Korba, en plus de fournir des cours gratuits de rattrapage et une aide scolaire aux élèves décrocheurs issus de familles à faibles revenus.
Al-Halloumi a également appelé à reconsidérer les mécanismes de prise de décision d’expulsion, soulignant que les conseils éducatifs doivent convoquer les parties et organisations sociales concernées avant de prendre la décision finale, afin que les spécialistes puissent diagnostiquer la situation psychologique et sociale de l’élève et tenter de trouver des solutions avant d’arriver à l’expulsion.
Il a conclu en affirmant que l’objectif de l’organisation reste avant tout social et éducatif, à but non lucratif, qui cherche à garantir le droit de chaque enfant à l’éducation ou à la formation, et à ne laisser aucun élève en dehors du système scolaire.
