Des lendemains qui chantent

Mille et une Tunisie :  Vous qui avez été interdite des radios tunisiennes le 12 janvier dernier en raison de vos propos militants, qu’avez-vous ressenti en posant tout à l’heure le pied sur le sol de cette nouvelle Tunisie ?

Emel Mathlouthi : Le 12 janvier était mon anniversaire, un anniversaire  pas comme les autres, un beau jour, les Tunisiens étaient en marche. J’ai été accueillie à l’instant par de nouveaux douaniers en civil, très efficaces et très rapides. J’ai senti que, enfin, j’étais arrivée !

Mille et une Tunisie : Comment avez-vous vécu cette révolution en étant éloignée ?

En France, nous avons fait notre possible pour agir en même temps que nos compatriotes et pour faire parler d’eux. Evidemment, nous avons ensuite fêté ça ensemble devant toutes les télés du monde, mais rien n’aurait valu le bonheur d’être sur place.

Mille et une Tunisie : Vos textes portaient en eux une révolte, quel est aujourd’hui votre espoir ?

Mon plus fol espoir était ce qui s’est enfin concrétisé. J’espère maintenant de tout mon cœur que les Tunisiens ne perdront pas une seule miette du vent de liberté qui souffle aujourd’hui sur leur pays.

Mille et une Tunisie : Quels possibles culturels imaginez-vous aujourd’hui ?

J’imagine une Tunisie qui donnera enfin leur chance à tous ses jeunes talents, qu’elle leur offrira les moyens d’explorer leur créativité au service d’une culture qui portera en elle l’identité et l’ouverture tunisiennes. J’imagine une culture riche et accessible à tous. J’imagine une nouvelle Tunisie qui ouvrira enfin ses portes à tous les moyens d’expression.

Propos recueillis par Mireille Pena

 

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